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La solidarité des éléments mobiles du corps

 

Les muscles sont les éléments qui impriment le mouvement, mais ils ont également une fonction de résistance au mouvement qui est essentielle. On a déjà abordé le sujet dans la section précédente pour le cas du poignet et des chevilles. Ici, on va généraliser à l'ensemble du corps.

Le squelette n'est pas un chose rigide, il est constitué de parties mobiles les unes par rapports aux autres via les articulations. Tous les éléments du corps étant séparés les uns des autres par des articulations, ils ne sont donc pas forcément solidaires les uns des autres dans le mouvement. Bouger une partie n'entraîne pas forcément un mouvement des autres parties (et encore moins un mouvement identique). Cause de cela : l'inertie du mouvement des différentes parties du corps. Cela entraîne un problème pour le mouvement du corps, si on bouge le corps mais que le bras reste sur place, toute l'énergie donnée au corps est perdue alors qu'elle pourrait se transmettre au bras si celui-ci était rigide par rapport au corps. Pour résoudre ce problème de perte d'énergie, il faut tendre les muscles pour rigidifier les parties mobiles du squelette. Si certains groupes de muscles sont mous, telle partie du squelette ne sera pas rigidifiée et l'inertie fera qu'elle ne bougera pas. Exemple, si on tourne le tronc rapidement, en gardant les muscles de l'épaule mous, le bras ne suivra pas tout de suite le mouvement du corps. Autre exemple, bougez le bras rapidement en gardant le poignet mou, vous constaterez que la main ne suit pas tout de suite. Il faut qu'elle en arrive au point ou elle ne peut plus tourner autour du poignet pour que, étant désormais en quelque sorte rigide par rapport à celui-ci, elle commence à accompagner le mouvement.

J'identifie ainsi plusieurs parties dont les muscles doivent résister au mouvement induit par le reste du corps : le poignet, les chevilles, l'avant-bras par rapport au bras s'il est un peu plié au départ du coup, le tronc (dos, abdominaux) par rapport aux jambes, et même éventuellement, le bras par rapport à l'épaule.

 

Le poignet, on a vu qu'il fallait qu'il soit ferme à l'impact de la raquette avec la balle. Il faut aussi qu'il soit ferme lors de l'accélération du bras, sans quoi, avec sa force d'inertie et surtout, celle de la raquette, il risque de plier et donc de perdre une partie de l'énergie que le bras lui transmet. Cela dit, il est possible de supprimer une partie du problème du ploiement du poignet en faisant démarrer le raquette dans l'axe du mouvement du bras, et dans cette position les os du poignet sont moins mobiles donc, il est moins nécessaire de tendre les muscles. Je reviendrais sur cette façon de faire plus loin, mais d'emblée, on peut dire que puisque, avec cette position de départ, le bras devra faire une pronation (rotation sur lui-même), pour ramener la raquette face au filet, le poignet subira de toute manière un force de torsion et qu'il devra nécessairement avoir ses muscles de tendu pour y résister. Donc on peut retenir que les muscles du poignet, quasiment du début à la fin du mouvement, doivent être tendus. Ceux qui préconisent un poignet souple se trompent donc complètement, à mon avis.

Les chevilles : en fait, il est possible de s'en sortir sans avoir les muscles des chevilles tendus. Dans ce cas, pour démarrer, la jambe, qui, au départ, fait un angle de 90° avec le sol, va bouger pour faire un angle de disons 50° avec le sol et ainsi, avoir une force de démarrage plus horizontale. Ce mouvement sera combiné avec un déséquilibre du corps. Mais il me semble qu'en tendant les muscles des chevilles de manière à ce que le pied fasse toujours un angle de 90° avec la jambe, on est plus réactif et que le mouvement et plus puissant. Je reviendrais là dessus dans la partie consacrée spécifiquement au jeu de jambe.

L'avant-bras par rapport au bras : si on démarre avec l'avant-bras plié par rapport au bras et si les muscles servant à fixer l'articulation (le coude) sont mous, il est possible que l'avant-bras plie, perdant ainsi de la puissance générée par le bras. Ca ne sera pas grand chose, parce que la pliure étant rarement grande, la rotation ne sera que de quelques degrés avant que la capacité de rotation des os entre eux n'arrive à sa limite et que le bras soit totalement déplié. Mais ça aura fait perdre tout de même un peu de la force transmise par le bras.

Le tronc par rapport aux jambes : même principe que pour les autres éléments. Ici, il faut tendre les muscles du bassin, les abdominaux et les muscles de la partie inférieure du dos pour conserver la puissance développée par les jambes.

Le bras par rapport à l'épaule : le tronc se voit imprimer un mouvement de rotation important. Au début de ce mouvement, le corps se remet face au filet. Le bras ne bouge pas encore à ce moment-là. Il est donc nécessaire que les muscles faisant la jonction entre le bras et l'épaule ne bougent pas pour ne pas perdre la puissance donnée par la rotation du corps.

Il m'a semblé qu'il y avait également comme une solidarité des mouvement des muscles entre eux, comme si les muscles se reposaient les uns sur les autres pour le mouvement, même sans faire intervenir le problèmes des éléments mobiles du squelette. Il s'agirait d'une solidarité allant du bas vers le haut, une solidarité montante. Il me semble donc qu'il faut également que les muscles soient tendus à cause de ce type de solidarité. Si les muscles du dos ne sont pas tendus, le bras aura moins de force. De même si les muscles des jambes ne sont pas tendus, ceux du dos auront moins de force également. Mais bon, je ne suis pas complètement sur de moi sur ce point.