Les groupes de muscles forts ou faibles

 

 

Comme je l'ai dit plus avant, l'origine de la puissance, c'est le muscle. Mais le muscle, c'est un élément simple. Ici, on ne raisonne pas sur un élément simple, mais sur un élément complexe : le corps, qui est une succession de muscles (et ces muscles sont posés sur un squelette qui a une forme particulière, et dont les parties mobiles n'autorisent pas tous les mouvements). Dans ce corps, tous les muscles, ou plutôt les groupes de muscles, ne sont pas égaux en puissance et tous n'interviennent pas également dans le mouvement. Plus on se rapproche des extrémités, plus les groupes de muscles sont faibles (poignets, chevilles), plus on est près du tronc, plus les groupes de muscles sont forts. C'est sur les muscles les plus forts qu'il faut se baser pour donner le plus de puissance possible au mouvement. Il faut donc bien connaître les mouvements permis par le squelette ainsi que ces groupes de muscles (une présentation sera faite sur une autre page).

Il faut connaître les muscles les plus puissants pour optimiser leur utilisation. Au niveau du mouvement du bras, les muscles les plus puissants sont ceux de l'épaule, de l'omoplate et du bras (à ne pas confondre avec l'avant-bras). L'avant-bras est moins puissant et il intervient moins dans le mouvement. Enfin, le poignet et faible et n'intervient presque pas dans le mouvement (du fait de sa faiblesse et parce que sa course et très limitée). Il faut donc se concentrer sur les muscles les plus puissants (omoplate, épaule, bras) pour optimiser la vitesse du mouvement.

Mais il faut également tendre le groupe de muscles faibles qu'est le poignet, parce que celui-ci subit une force très importante. Lors de la frappe, il peut subir une force correspondant à un poids pouvant aller jusqu'à 30 kg. Un poignet mou entraînerait son ploiement face à la force de la balle et une partie importante de la force du bras transmise à la raquette serait perdue. En fait, si le poignet n'avait aucune dureté, ce serait comme envoyer la raquette vers la balle avec le manche attaché à une corde. La force, c'est la masse multiplié par la vitesse. Là; il n'y aurait plus, à vitesse égale, que la masse de la raquette pour s'opposer à la force de la balle, alors qu'avec un être humain tenant la raquette, c'est une partie de la masse de l'être humain qui se retrouve dans la raquette via le poignet.

En fait, il faut tendre tous les muscles du bras me direz-vous ? Oui. Ce qui différencie donc les muscles puissants des faibles, c'est que les muscles puissants auront un rôle actif dans le mouvement (ils réalisent le mouvement) tandis que les muscles faibles auront un role passif de résistance à l'inertie (de son propre poids et de celui de la raquette pour le poignet et en partie pour l'avant-bras), au choc (de la frappe pour le poignet), ou au poid du corps (pour les chevilles). Ces muscles faibles éviterons donc que l'énergie développée par les muscles puissants ne soient perdue (par non transimission de celle-ci à cause de la non rigidité de l'appareil de transmission (avant-bras, poignet; chevilles) et que la raquette ne se retrouve qu'avec son propre poids à opposer à la balle.

 

Il faut aussi tenir compte du mouvement avec lequel ces groupes de muscles forts développent le plus leur puissance. Par exemple, frapper faisant un mouvement de rotation plus ou moins horizontal n'est pas pratique. La puissance se développe mieux avec une rotation verticale. Il faut tenir compte aussi (mais le point précédent est dépendant en partie de celui-ci) de la course des éléments du squelette. La course est plus longue en mouvement vertical.

 

On peut faire la même analyse pour les jambes. Les éléments puissants sont les anches et les cuisses. Les mollets sont un peu moins puissants. Et les chevilles sont faibles par rapport au reste.