Le coup droit

le revers

revers a deux mains

le service

la volée

coups en bout de course

coup droit lifté

le revers coupé

le lob

le smash

l'amortie

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Le coup droit lifté

 

Les bonnes techniques

 

Introduction

Les mouvements des débutants et joueurs moyens

 

Comme pour les mouvements des joueurs moyens, deux approches sont possibles : une approche avec un mouvement courbe et une approche avec un mouvement rectiligne. La deuxième approche (rectiligne), devient posssible ici parce que le mouvement est beaucoup plus horizontal, ce qui supprime un bon nombre des défauts qu'on pouvait trouver dans le mouvement du joueur moyen.

 

1) Trajectoire courbe

La bonne technique que je privilégie consiste à transformer le mouvement horizontale en mouvement oblique progressivement et à utiliser une puissante pronation du bras et de l'avant-bras pour imprimer le lift. On commence donc avec un mouvement de préparation identique à celui d'un coup plat normal : on fait une préparation loin derrière. Seulement, on change légèrement l'inclinaison de la raquette pour que le tamis soit parralèle au sol. La préparation n'est pas, comme dans les mouvements des débutants ou joueurs moyens, beaucoup plus basse que le point d'impact, mais seulement, un peu plus basse. Ainsi libéré de l'obligation de préparer très bas, on peut préparer loin en arrière. On a alors un élan de près d'un mètre cinquante.

On accélère alors à l'horizontale et on fait un mouvement courbe qui transforme petit à petit l'accélération horizontale en accélération oblique. Grace à l'élan d'un mètre cinquante et en mettant une bonne puissance physique dans le coup, la raquette frappe la balle avec une grande puissance. L'angle tamis/trajectoire du tamis étant aigue, la balle est fortement liftée. Bien sur, on accompagne loin derrière pour avoir une trajectoire longue qui permet de mettre un maximum de puissance dans le coup.

 

l'élan horizontal est grand (comme pour un coup plat), ce qui va permettre d'avoir suffisement d'élan pour faire un coup puissant. La préparation n'est pas beaucoup plus basse que le point d'impact.

 

Avec cette technique, la pronation horizale du bras, la direction du bras (horizontale aussi), ainsi que la rotation des épaules vont dans le même sens que les épaules (horizontal). Donc, tout se conjugue pour aller dans le même sens au début du mouvement. La pronation profite de l'accélération du bras.

L'angle tamis/trajectoire sera mis dès le départ dans la bonne position (angle aigue). Ce qui fera que le tamis sera orienté plutot vers le sol (sans être complètement parallèle).

 

Durant la deuxième partie du mouvement, la trajectoire est plus ou moins oblique selon la hauteur de balle désirée. L'angle Tamis/Trajectoire est délicat à obtenir. Toutefois, avec une série d'essai ou on navigue entre des coups trop plats et des coups avec trop d'effet, on arrive à trouver la bonne façon de faire.

Dans la mesure ou la frontière est étroite entre un angle trop aigue et une angle correct, il se peut que l'angle tamis/trajectoire soit trop aigue au départ (c'est à dire, parallèle à la trajectoire). Dans ce cas, il faut changer l'angle en court de mouvement. Il faut plier le poignet vers l'avant durant le coup pour remettre l'angle tamis/trajectoire dans une position correcte. Mais, ça se fait plus ou moins instinctivement, je pense.

Lors de la deuxième phase du mouvement, lorsque le bras est dans sa phase remontante, si la pronation, la translation du bras vont toujours dans le même sens ; ils divergent pendant une courte période avec la rotation des épaules. Mais rapidement, les 3 éléments sont plus ou moins à nouveau dans la même direction puisque, si on ne bascule pas le corps vers l'avant, alors, les épaules ne bougent plus et seul le bras avance et prone. Et si on bascule le corps vers l'avant, la translation et la pronation du bras voit leur trajectoire devenir plus horizontale et donc, être en phase avec l'avancée en translation des épaules, qui est horizontale elle aussi. Mais, elles peuvent diverger si on soulève l'épaule pendant le mouvement.

Toutefois, les deux mouvement ne devraient pas diverger trop.

Si les trajectoires divergent, il faut modifier l'angle tamis/trajectoire et le fermer légèrement (voir le schéma au dessus, l'angle "Tamis/trajectoire de la pronation et de l'avancée du bras" serait trop ouvert si on gardait l'angle adapté à des trajectoires parallèles). De plus, Si on fait diverger les deux trajectoires, revient le problème du fait que la pronation peut, si elle est trop rapide, donner un coup uniquement frotté et peu puissant. En effet, l'angle Tamis/Trajectoire est presque parallèle avec la pronation. Si la pronation est trop rapide, alors, elle prend le dessus sur la trajectoire de rotation du corps. La trajectoire globale (la ligne en vert) se confond avec la trajectoire de la pronation et l'angle Tamis/trajectoire devient trop parallèle à la trajectoire. Il faut donc, soit bien veiller à ce que la pronation ne soit pas trop rapide par rapport à la trajectoire, ou alors, si elle l'est, ouvrir légèrement l'angle.

Cela-dit, ce n'est pas trop grave si ça diverge un peu. Le cerveau est capable de s'adapter et de corriger l'angle, la vitesse de pronation, etc... Et puis, ça ne dure pas très longtemps. L'important est que la pronation n'aille pas trop verticalement dans la deuxième partie du mouvement si elle est allée plus ou moins horizontalement durant la première partie du mouvement, pour ne pas faire une courbe trop serrée.

 

La prise :

il faut utiliser une prise western, ou plutot semi-western. Pourquoi ? Parce qu'avec les prises fermée, l'angle tamis/trajectoire sera mis dès le départ dans la bonne position (angle aigue), et ceci, avec une prise agréable. Ce qui fera que le tamis sera orienté plutot vers le sol (sans être complètement parallèle). Avec une prise semi-eastern ou eastern (marteau), il faudrait plier le poignet en arrière de façon beaucoup trop importante pour que ce soit confortable. Une prise marteau ou eastern, si on veut avoir une prise agréable à utiliser (c'est à dire, ou le poignet n'est pas cassé exagérément vers l'arrière), alors, la raquette est perpendiculaire au bras avec un tamis parallèle au bras. Dans cette position, la pronation du bras ne donne pas un frottement de la balle, mais un surcroit de puissance à plat. Pour que la pronation permette de frotter la balle, il faut que la raquette et le tamis soient perpendiculaires au bras. Il est possible, en cassant le poignet énormément vers l'arrière, d'obtenir cette perpendicularité du tamis par rapport au bras, mais, ce n'est pas agréable et beaucoup moins flexible qu'avec une prise western.

 

Selon qu'on aura choisit une prise western ou semi-western, on devra faire pivoter légèrement le poignet plus ou moins vers l'arrière. Mais, ça restera toujours une prise agréable à utiliser car n'obligeant pas à plier trop le poignet.

Quelle est la mieux de la prise western ou de la prise semi-western ? Je pense que c'est la prise semi-western. Le problème de la prise très fermée qu'est la prise western, c'est que pour faire des balles plates, c'est beaucoup moins pratique. On a tendance à lifter tout le temps. La prise semi-western me semble beaucoup plus flexible pour passer facilement d'un lift important à une balle plate. Et puis, j'ai l'impression qu'elle exige moins de contorsion du poignet et de l'ensemble "bras, avant-bras" que la prise western, au moins dans certaines positions. Bref, elle est plus agréable et plus flexible.

 

Deux formes de trajectoires courbes :

Mais que faire si on a préparé un peu trop bas au départ ? C'est peut-être là que le fait de recouvrir la balle est utile. On remonte rapidement, puis, on recouvre la balle.

méthode classique

méthode avec recouvrement.

 

Balles hautes, balles basses :

Les prises semi-western et western sont plus adaptées aux balles hautes que les prises ouvertes comme les prises eastern et continentale. On peut frapper des balles assez hautes ou basses tout en gardant un lift et une vitesse de balle puissants. La raison en est qu'on peut monter la raquette en pliant l'avant-bras. Ce qui permet, d'une part, de mettre la raquette vers l'arrière et d'autre part, de garder un mouvement relativement agréable à faire. Tandis qu'avec la prise marteau, le mouvement est beaucoup moins pratique. Il oblige à des contorsions du poignet et des façons de faire pas facile à trouver et, de toute façon, jamais vraiment pratiques et agréables. Avec les prises fermées, on peut faire monter la raquette progressivement et faire un coup agréable. On peut faire aussi du lift facilement, alors que c'est quasi exclu avec les prise ouvertes.

Prise semi-western ou western

Position naturelle avec une prise marteau. On constate que pour frapper une balle haute, on est obligé de faire une pronation du bras de type verticale (remontée descente), tandis qu'avec la prise fermée, c'est beaucoup plus oblique

A l'inverse, les prises semi-western et western sont moins adaptées sur les balles basses, mais surtout, sur les balles très basses. Comme il faut frapper plus en avant que pour les prises ouvertes, le bras a déjà commencé à remonter. Donc, il faut plus plier les jambes pour frapper des balles basses avec les prises fermées, qu'avec les prises ouvertes. Et si on y met du lift, alors, comme l'angle du tamis par rapport au sol est fermé et que sa trajectoire est moyennement montante (pour garder de la puissance, on ne peut pas faire une trajectoire très montante, sinon, on n'aurait pas beaucoup de puissance), il y a risque de mettre la balle dans le filet. Même sans la lifter, ce n'est pas évident que de telles prises soient très pratiques pour les balles basses. Cela dit, les prises fermées sont beaucoup plus à l'aise sur les balles basses que les prises ouvertes le sont sur les balles hautes. Par contre, de part l'obligation de remonter tout de même un minimum la raquette durant le mouvement, la frappe de balles très basses restera toujours un peu délicat.

 

L'accompagnement :

On retrouve le même accompagnement que pour un coup-droit plat. La raquette et le corps vont très vite. Du coup, il est nécessaire de pencher le corps pour donner une distance supplémentaire de freinage. Comme pour le coup-droit plat, l'accompagnement est conditionné par la vitesse du coup et n'est pas un choix.

 

Mélanie Marois va frapper une balle, je pense, à hauteur de poitrine. C'est pour ça qu'elle a plié l'avant-bras par rapport au bras. Elle va bien s'appuyer sur sa jambe droite pour donner une forte impulsion de rotation au corps. Elle a bien reculé son bras et l'a tourné au maximum, je pense. On constate qu'elle prépare juste un tout petit peu plus bas que la hauteur de son point de frappe.

 

Quelques considérations :

Problèmes de précision. Les variations d'angle de la raquette par rapport au sol ne risquent-elles pas de faire chuter fortement la précision et d'entrainer des bois ? Je ne pense pas. Déjà, il n'y a pas des changements d'angle tous le temps. Une fois la raquette mise en trajectoire oblique, l'angle change seulement légèrement durant la trajectoire. Et puis, je pense aussi que la vitesse du coup aide à garder une bonne précision. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la vitesse peut-être une aide à la précision, puisque, la raquette allant plus vite, la balle n'a pas le temps de bouger beaucoup entre le moment ou on déclenche le mouvement et le moment ou on frappe. En fait, je pense que le fait que les débutants et une bonne partie des joueurs moyens aillent lentement fait qu'ils n'ont pas assez de précision pour lifter, parce que le temps qu'il lance le mouvement et qu'il touche la balle, celle-ci à beaucoup trop changé de place pour qu'ils puissent être précis dessus en lift. Ce qui fait qu'ils ne tentent le lift qu'avec des adeversaires qui ne les déplacent pas trop et qui ne font pas des balles trop rapide (sauf si elles sont assez rasantes).

Vasselin/Rayssac défendent l'idée que le tamis plus ou moins parallèle au sol est une technique source d'erreurs de centrages et qui rend compliquée un technique qui pourrait être plus simple. Mais en fait, je pense que c'est la seule technique possible. Donc, il n'y a pas d'autre technique plus simple disponible. Et puis, je pense que les erreurs de centrage viennent surtout du fait que le tamis fait un angle aigu avec sa propre trajectoire, pas du changement d'orientation durant la préparation et le début du coup. Surtout qu'avec une trajectoire longue, le changement d'angle se fait très progressivement, donc, quand on frappe la balle, ca fait déjà un certain temps que la raquette à adopté le bon angle. La variation ne se fait pas en

Pour ou contre le mouvement de l'avant-bras par rapport au bras durant la réalisation du coup ? C'est vrai que ça introduit une grosse grosse complication. Parce que du coup, il faut adapter le mouvement du bras, l'angle, etc... Oui, mais, d'après ce que j'en vois, ça se fait plutot à la fin. Donc, ça n'influe que peu le mouvement. Mais bon, ça rend la courbe un peu plus serrée vers la fin. Faut voir. Mais bon, le mouvement de rotation n'est pas énorme. S'il est réparti sur une certaine distance, ça n'est peut-être pas si grave. Cela dit, effectivement, on peut dire qu'il faut se méfier un peu et essayer les deux méthodes (sans pliage de bras à aucun moment, ou un léger pliage vers la fin). Je n'ai pas des idées très fixes sur le sujet pour l'instant.

Le rôle du corps dans le coup : la remontée de l'épaule durant le mouvement. Il y a également un dilemne bascule du corps trajectoire de la raquette oblique (la bascule du corps ayant tendance à rendre le mouvement de la raquette plus horizontale). Ce qui conduit à l'idée de remontée de l'épaule pour contrebalancer ce défaut (qui n'est peut-etre pas si important que ça). Bon, vu que la trajectoire de la raquette n'est pas verticale, ça peut paraitre moins important. De toutes façons, je pense que la trajectoire est réglable et que si on veut rendre l'oblique un peu plus verticale, on peut. Quoique, peut-être pas. Peut-être que c'est plus adapté à des coups très tendus et qu'il faut adapter la chose quand on veut rendre la trajectoire plus verticale. Cela dit, on peut aussi limiter un peu la bascule du corps. Mais ça fait perdre de la puissance.

Il faut avoir un mouvement rapide parce que, pour le lift, seul un mouvement assez rapide permet d'imprimer un véritable lift . Il faut donc un mouvement relativement explosif. On ne peut pas, à mon avis, faire le mouvement lentement pour ne pas manquer la balle. On ne peut pas vraiment chercher à être appliqué et lent pour être précis ou pour augmenter le lift petit à petit. Non, je pense que le coup lifté est rapide ou n'est pas (ou alors, est présent, mais vraiment faiblement). D'ailleurs, on constate que les joueurs professionnels qui ont un jeu lifté de fond de court frappent tous fort, et c'était déjà comme ça même avant que la puissance se développe énormément dans le tennis. On peut dire qu'il n'y a pas une progession linéaire du lift, mais une progression par palliers ; au nombre de seulement trois, je pense : nul, faible, fort. C'est à cause du manque de puissance qu'on ne voit quasiment jamais de vrai lift chez les débutants et même, très rarement, chez les joueurs moyens. Ben sur, ils n'ont pas la technique qui permette d'optimiser le lift. Mais, vue la variabilité de leur technique (variabilité qui peut être dans le mauvais sens, mais aussi, parfois, dans le bon sens), s'ils avaient la puissance, ils pourraient parfois, sur un ou deux coups obtenir par hasard un vrai lift.

Attention, dans la mesure ou la course de la pronation est relativement courte et surtout, assez serrée, il faut prendre le plus d'élan possible. Ce qui signifie tourner le bras le plus possible (faire une pronation arrière). En plus, on profite un peu d'une sorte d'élasticité des muscles et des tendons j'ai l'impression. Il faut faire attention à ce que la pronation se fasse dans le même temps que la translation. Si l'un des deux mouvements est fini avant l'autre, on aura profité moins de la puissance de ce mouvement. J'ai l'impression qu'il faut que la courbe soit assez large pour que la rotation puisse prendre plus de vitesse. Donc, il est peut-être intéressant d'élargir encore la courbe en faisant partir le mouvement en partie sur le coté au début, puis en le faisant revenir progressivement vers l'avant, et enfin, vers l'autre coté.

Pour augmenter la puissance, on peut utiliser une technique qui me semble intéressante. C'est le même principe que dans les coups en bout de course, mais, cette fois, appliqué à un coup dans une position normale. L'idée, c'est de faire démarrer le coup vers le coté, histoire d'avoir une course de raquette encore plus grande. On remet progressivement la raquette de face avant la frappe. Ainsi, on profite d'une distance de frappe encore plus longue. A mon vis, en coup en bout de course, ça permet de faire des lobs liftés en plus de passing-shot.

 

Résumé :

Donc, pour résumer, la différence avec le jouer moyen, c'est une oblique beaucoup plus à l'horizontale, une courbe beaucoup plus douce, une préparation et un accompagnement se réalisant sur une beaucoup plus grande distance, un basculement du tronc avec un rééquilibrage avec la mise en arrière de la jambe droite (pour les droitiers), une puissance physique mise dans le coup beaucoup plus grande, une vitesse d'exécution largement supérieure, et un angle tamis/trajectoire du tamis correct.

En fait, le mouvement du lift est presque comme un mouvement à plat, sauf que la trajectoire du bras suit une oblique plus verticale et que la pronation du bras et de l'avant-bras peut-être ajoutée pour donner du lift. Comme, le mouvement vers l'avant du bras et le mouvement de pronation vont dans le même sens, ils ajoutent leur vitesse (ou, en tout cas, ils ne contrarient pas leur vitesse, leur mouvement). Du coup, le mouvement de lift devient explosif. Il allie sécurité (grace à l'effet), puissance et possibilité de variations en hauteur, en longueur et en vitesse. Ce qui donne un coup agréable. Les coups plats, eux, sont moins flexibles que ces coups liftés. Par exemple, sur une balle basse à mi court, si on veut monter, il faut recouvrir la balle qu'on va frapper pour qu'elle en sorte pas en longueur. Avec une balle plate, il faut être très précis (mais c'est possible) sinon, à cause de sa trajectoire tendue, elle peut sortir en longeur. Tandis qu'avec une balle liftée, on peut augmenter le lift imprimé et gagner ainsi beaucoup en sécurité.