L'amortie

 

L'amortie n'est pas un coup très compliqué, puisqu'il n'implique pas du tout une optimisation totale de la puissance ; optimisation qui, on l'a vu par ailleurs, n'est pas facilement accessible au joueur moyen et au bon non classé. Ici, il suffit d'utiliser le bras, ou un peu le bras et un peu le corps. C'est un coup qui demande juste de comprendre la trajectoire de la raquette et pas mal de dosage. Un peu trop loin et l'adversaire peut l'atteindre. Un peu trop près, et ça reste dans le filet.

 

Façon d'executer le coup

Au niveau de la façon de faire, la seule différence se situe au niveau du coup-droit, puisque pour le revers, il ne s'agit que d'un revers coupé moins puissant que d'habitude. Pour le coup-droit, puisqu'on n'est pas du tout dans une optique d'optimiser la puissance, bien au contraire, on peut utiliser soit le bras seul, soit faire un mouvement comme d'habitude, avec participation du bras et du corps, mais à vitesse réduite et en enlevant beaucoup de vitesse avec l'effet coupé.

Au filet, vu qu'on effectue généralement des coups coupés, on se retrouve dans la même situation que pour le revers coupé, il suffit de faire un coup beaucoup plus coupé que d'ordinaire.

Evidemment, la trajectoire de la raquette est différente selon qu'on se trouve plutot au fond du court ou à la volée. Au fond du court, il faut envoyer une balle plutot longue, donc, la trajectoire de la raquette donnera beaucoup plus de vitesse horizontale qu'à la volée où là, il faudra enlever presque toute la vitesse horizontale pour ne pas que la balle aille trop loin. En situation de montée au filet, qui est une situation intermédiaire, la trajectoire est intermédiaire.

 

La trajectoire de la balle et de la raquette

Balles effectuées plus ou moins à mi-court :

Un élément qui est évident mais qu'on n'a pas forcément en tête, c'est qu'ici, la trajectoire est plus longue d'un coté que de l'autre (plus longue avant le filet qu'après). Donc, la balle passe le filet en fin de trajectoire, lorsqu'elle est en phase descendante, et même en fin de phase descendante. A partir de là, de deux choses l'une : soit on frappe la balle plus bas que le filet, soit on la frappe plus haut.

Dans le premier cas, il faut faire monter la balle pour qu'elle puisse passer le filet. Or, quand on fait monter la balle, la trajectoire verticale de la balle n'est pas droite. Elle est bombée. Elle monte, puis redescend. Et la distance de trajectoire descendante est à peu près aussi longue que la distance de trajectoire montante (en l'absence d'effet coupé, voir plus loin). Or, pour l'amortie comme pour tous les coups dont on veut que la trajectoire soit plus longue d'un coté que de l'autre, le point culminant de la trajectoire ne correspond pas au passage du filet. En l'occurence, ici, puisqu'on veut que le rebond se fassse très près du filet, le point culminant se situe bien avant le passage du filet. Ce qui veut dire que puisque la balle passe le filet en fin de trajectoire, le point culminant de la trajectoire va se situer assez au dessus du filet. Donc, alors qu'on a tendance à vouloir faire une trajectoire qui est la plus basse possible, il faut au contraire faire une trajectoire qui soit un peu plus haute par rapport au filet qu'un coup rasant long. Et plus on est éloigné du filet, et plus il faut que le point culminant de la trajectoire soit haut.

Donc sur une balle basse, il faut faire une balle qui part relativement haut avant le filet, si on veux qu'elle puisse passer le filet lorsqu'elle redescend. C'est pour ça que plus on est loin du filet, plus la balle frappée est basse, et plus il faut faire une trajectoire haute. Inconvénient, ça met plus de temps à arriver. Avantage, dans la mesure où la trajectoire est haute, l'adversaire peut être trompé sur la trajectoire réelle de la balle et croire qu'il va recevoir une balle plus longue qu'elle ne le sera en réalité.

Dans le second cas, on n'a pas affaire à une balle avec une trajectoire montante, donc bombée, mais plutot une balle avec une trajectoire relativement plate au début, et descendante vers la fin. Le point culminant se trouve à peu près au début du coup, à la frappe.

On s'aperçoit que puisqu'il faut monter la balle dans le cas de la balle longue (qu'elle soit basse ou moyenne), et que la balle est déjà haute dans le cas de la balle haute (qu'elle soit longue ou courte), dans ces cas là, la balle rebondira relativement haute. Donc, il vaut mieux faire des amorties sur balles relativement courtes et de hauteur moyennes ou basses. Mais ça dépend de la situation de l'adversaire bien sur. Si l'adversaire est bien déplacé, on peut éventuellement se permettre de faire une amortie sur une balle un peu plus haute ou/et longue que d'habitude.

Ceci va se répercuter sur la façon de frapper la balle selon la hauteur à laquelle on la frappe. Selon la hauteur de la balle frappée, il y a deux façons de frapper l'amortie :

1) Sur les balles hautes, le point de frappe se situe déjà bien au dessus du filet. Donc, ici, il faut plutot maintenir la balle à la même hauteur, voir, la faire descendre légèrement pour que la balle passe le filet juste à la fin de sa trajectoire. Donc, en fait, le point culminant de la trajectoire va se situer lors de la frappe. On va donc donner une trajectoire descendante verticale à la raquette, qui n'aura donc que peu de vitesse horizontale. Cette façon de faire a tendance à maintenir ou à faire descendre la trajectoire de la balle.

2) Sur les balles basses, il faut plus remonter la balle. Donc, il faut donner une trajectoire de raquette tendant plus vers l'horizontal avec un angle de la raquette par rapport au sol plus oblique (ou une oblique plus parallèle).

 

Sur les balles moyenne, une trajectoire intermédiaire sera choisie. On voit ici que si on fait une trajectoire avec le point culminant qui passe au dessus du filet, la balle sera beaucoup trop longue.

Dans les deux cas, la raquette a un angle de raquette très aigue avec sa trajectoire. Ce qui fera que la vitesse de la raquette sera transformée essentiellement en rotation de balle et pas en translation.

Ce qui entraine une trajectoire plus longue, donc plus lente, et donc, une amortie que l'adversaire peut facilement voir venir. Et en plus, la balle rebondit plus haut. D'où la nécessité de faire des amortie plutot près du filet. Ou alors, il faut vraiment que l'adversaire soit complètement déplacé.

On a vu que plus on frappe l'amortie de loin, plus il faut que la balle monte haut avant de passer le filet. Cela dit, on fait rarement des balles qui montent relativement haut avant de passer le filet. Pourquoi ? Parce qu'on frappe la plupart du temps la balle à une hauteur qui ne nécessite pas tellement de remonter beaucoup la balle. En général, on frappe la balle plus ou moins au dessus du filet. En fond de court, on fait rarement d'amortie sur des balles basses, parce qu'on n'est pas tellement en position pour le faire (une balle basse et longue est souvent une balle rapide. Ca pourrait être une balle qui a rebondit relativement haut et qu'on frappe très bas. Mais en général, sur ce genre de balle, on frappe plus ou moins au sommet du rebond. On ne fait pas d'amortie sur ce genre de balle). C'est plutot quand on doit frapper une balle assez courte et basse qu'on fait une amortie sur balle basse. Et comme on est près du filet, on a moins besoin d'avoir une trajectoire haute par rapport au filet. Donc, en général, on utilise une trajectoire qui n'est pas très bombée ; ce qui participe à la mauvaise impression que la trajectoire doit être la plus basse possible.

En plus, sur les balles assez hautes, comme on l'a vu, on doit plutot faire un coup très vertical. Seulement, ça signifie qu'il faut préparer vraiment très haut. Sur un revers, à la rigueur, ça peut se faire. Mais sur un coup-droit, la préparation pour un coup coupé devient alors très visible. Ce qui enlève l'effet de surprise.

 

Amorties faites à la volée :

La trajectoire de la balle est différente sur l'amortie faite près du filet de l'amortie faite à mi-court ou en fond de court. Comme on peut le voir plus haut, loin du filet, il est nécessaire de faire une trajectoire qui atteint son point culminant bien avant de dépasser le filet. Il faut que la balle soit dans sa phase descendante au moment ou elle passe le filet. Tandis que quand l'amortie est effectuée près du filet, le point culminant de la trajectoire est atteint au dessus du filet.

 

Du coup, plus la trajectoire est faite près du filet, et moins la trajectoire à besoin d'être haute. Elle peut passer au ras du filet.

 

En matière de trajectoires de la raquette, les mêmes principes que ceux appliqués lors de l'amortie à mi-court s'appliquent à l'amortie faite à la volée.

Bien sur, la vitesse de la balle reçue a de l'importance. Rapide, il faut lui enlever de la puissance pour ne pas envoyer une balle trop longue. Lente, il faut rajouter un peu de puissance pour qu'elle n'arrive pas dans le filet.

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La hauteur aussi est importante. Parce que ça conditionne aussi la longueur du rebond, et donc, si c'est trop haut, l'adversaire peut avoir le temps de l'atteindre. Et en plus, si c'est trop haut, l'adversaire peut également remettre plus facilement une balle de qualité de l'autre coté. Tandis que si la balle est très basse, tout près du filet, c'est d'autant plus dur de remettre une balle rapide et rasante.

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L'influence de l'effet :

La gravité fait descendre la balle, mais l'effet coupé engendre une force orientée vers le haut qui ralentit cette descente (s'il n'y avait pas la gravité, la balle monterait carrément). Ca diminue donc le coté bombé de la trajectoire ; elle est plus rectiligne qu'avec un coup plat.

Et puisque la balle lutte contre la gravité, sa trajectoire s'allonge par rapport à une balle plate ayant la même force de translation (le rebond est situé plus loin). C'est ce qui fait d'ailleurs qu'on ne peut pas donner autant de vitesse de translation à une balle coupée qu'à une balle plate, sinon, elle sort.

Cela dit, vitesse de translation de la balle et vitesse de frappe sont deux choses différentes. Lors d'un coup coupé long, puisque l'effet enlève de la vitesse horizontale à la balle, on peut donner autant, voir plus de vitesse à la raquette que pour une balle plate de même longueur.

Pourquoi utiliser l'effet coupé au lieu de l'effet lifté ? Après tout, le fait que le lift fasse plonger la balle pourrait être utile pour faire passer le filet avec une trajectoire plus courte. En fait, ce n'est pas avant le rebond que se situe le problème, mais durant le rebond. On le fait, parce qu'au rebond, la balle ne doit pas acquérir un supplément de vitessse grace à l'effet. Au contraire, il faut qu'elle soit ralentie, voir même bloquée (et on peut même la faire revenir en arrière). Or, le lift, au rebond, donne une vitesse supplémentaire à la balle ; tandis que l'effet coupé, au contraire, s'oppose à l'avancée de la balle. C'est pour cette raison que les amorties sont toujours effectuées avec un coup coupé

Pour que la balle coupée qu'est l'amortie soit plus courte qu'une balle coupée plus longue, il faut, bien sur, enlever de la vitesse horizontale.

On va donc frapper la balle plus lentement qu'un coup coupé plus long, mais plus rapidement qu'un coup plat de même longueur (puisque, comme dit plus haut, il faut que la raquette aille plus vite que pour une coup plat pour mettre la même vitesse de translation en plus de l'effet coupé). Donc, l'effet coupé offre un avantage au niveau de l'exécution du coup dans le cas de l'amortie. Parce qu'on peut alors faire une frappe qui, même si elle n'est pas très rapide, n'est pas trop lente. Une frappe finalement pas si difficile à faire. Si on frappait trop lentement, on aurait tendance à moins bien réagir face à la balle qui arriverait et on aurait tendance aussi à se bloquer. Et ça nécessiterait un toucher bien supérieur à celui requis avec un coup coupé. Donc, il faut bien sur un certain toucher puisqu'il faut que le résultat soit assez précis. Mais puisque le mouvement est assez facile à faire, il faut moins de toucher qu'on le pense souvent.

On pourrait éventuellement mettre une proportion plus grande que d'habitude d'effet coupé que de vitesse de translation. Mais, vu que déjà, d'habitude, la proportion est assez grande, cette technique ne serait pas très efficace.

 

Comment la masquer ?

Ce qui est important également, c'est de bien masquer la balle. Cela dit, ce n'est pas très difficile non plus. Surtout au niveau des joueurs moyens et bon non classés. Parce qu'ils voient mal arriver l'amortie. Mais il ne faut bien sur pas faire trop mine d'effectuer un coup très coupé dès la préparation, en s'appliquant trop.

Comment faire ?

En coup-droit comme en revers, c'est relativement facile à faire.

En coup-droit, si la balle est basse, il suffit de préparer le coup comme d'habitude et de changer l'orientation de la raquette et du bras pour faire un coup coupé juste avant de démarrer le mouvement vers l'avant. Si la balle est de hauteur moyenne, il faut faire une préparation comme si on allait frapper une balle haute, en tirant le coude assez haut, puis, quand on démarre le mouvement, on fait, là aussi, un coup coupé.

En revers, il suffit de faire une préparation de revers coupé. Bref, il n'y a rien de spécial à faire.

Donc, vous faites une péparation comme d'habitude, que vous changez au dernier moment pour le coup-droit et qui est exactement la même que h'abitude pour un revers coupé.

Cas d'utilisation de l'amortie :

Il faut utiliser l'amortie quand vous êtes en position favorable pour la faire. Dans la mesure où l'amortie est difficile à réussir parfaitement (trop longue et l'adversaire peut la récupérer assez facilement), il faut que l'adversaire soit loin ou déplacé et que, vous même frappiez la balle en étant avancé dans le terrain pour que, même si elle n'est pas réalisée parfaitement, elle soit gagnante ou au moins très gênante pour l'adversaire.

Et dans la mesure où l'amortie nécessite un excellent touché, il faut éviter de la faire si on doit courir un peu trop pour rattraper la balle. Toute précipitation entrainera une exécution moins facile, moins dosée et donc, le risque d'un coup raté (soit dans le filet, soit trop long).

Donc, elle est à effectuer plutot après un coup long et haut qui a obligé l'adversaire à reculer (cela dit, l'adversaire aura souvent tendance à renvoyer aussi un coup haut, limitant par là la possibilité de frapper ensuite un coup pas trop haut et à l'intérieur du court) ; ou si l'adversaire est loin derrière sa ligne de fond ; ou que l'adversaire après avoir du fapper un coup qui l'a déplacé est en plein replacement. Tout ceci si vous même, encore une fois, pouvez frapper la balle au moins deux mètres dans le court. Il vaut mieux ne pas trop l'utiliser si vous venez de faire un coup banal qui n'a pas gêné l'adversaire.

Je pense qu'il peut-être utile de monter après l'amortie. Parce que, comme l'adversaire est déjà en difficulté pour frapper un coup bas et près du filet, il aura du mal à faire une balle très gênante. Si vous restez au fond du court et que l'adversaire touche la balle, il poura répliquer par une contre amortie, et c'est alors vous qui serez en difficulté. Si vous restez dans le no-mans land (entre 2 mètres devant la ligne de fond et la ligne de service) et que l'adversaire réplique par une balle longue, là aussi, vous serez pris. Donc, la solution la plus intéressante est de monter au filet. Bien sur, si votre amortie a été parfaite et que l'adversaire ne l'a pas rattrapé, tout va bien, mais il faut se prémunir contre les mauvaises surprises. Il faut donc envisager une réplique adverse.

L'amortie est donc à tenter aussi sur un bon nombre de montées. Si vous montez, c'est que vous êtes déjà en position avancée dans le terrain. Donc, sur les montées sur balles moyennes et basses, si l'adversaire n'est pas trop dans le court, c'est un coup à tenter.

Si vous êtes au filet, l'amortie étant beaucoup plus facile à réaliser à cet endroit, il faut simplement que l'adversaire soit au moins sur sa ligne de fond, ou alors, qu'il soit bien déplacé.

Sur les balles frappées après rebond, c'est sur les montées à la volée qu'il faut faire le plus les amorties. Au fond du court, ça doit rester une arme occasionnelle faite dans les conditions décrites plus haut (adversaire déplacé, vous-même devant la ligne de fond d'au moins 1 ou 2 mètres, etc...).

Bien sur, si vous avez un coup sur lequel vous êtes plus à l'aise pour faire l'amortie, priviliégez-le.

Evidemment, si l'adversaire est déplacé d'un coté, il est intéressant de faire une amortie croisée de l'autre coté, pour que ajouter de l'éloignement latérale à l'éloignement dans le sens de la longueur.

 

L'utilité de l'amortie :

Au filet, l'amortie est extrêmement importante. Il faut user et abuser des amorties. Ceci parce que les joueurs moyens ne les anticipent pas bien. Donc, à peu près bien faites, ce sont des coups très efficaces qui metttent le joueur d'en face constamment dans l'expectative. En plus de devoir se défendre latéralement, il doit alors se défendre en profondeur. Pour lui, c'est une véritable plaie. Même si vous ne maitrisez pas bien la technique et qu'il arrive à les rattraper et à équilibrer le nombre de points perdus et gagnés dessus, il est obligé de ne pas être trop derrière sa ligne de fond pour pouvoir les rattraper. Donc, il est plus prenable sur les volées normales. Donc, globalement, vous gagnez plus de points au filet. Il est important, si elle n'est pas décisive, qu'elle soit suffisamment bien faite pour que l'adversaire soit obligé de frapper une balle très basse. Si près du filet, sur une balle très basse, celui-ci sera souvent conduit à la relever trop. Il est alors plus facile de faire une volée décisive.

Ainsi, sur balles relativement basses ou moyennes, l'adversaire est dans l'expectative (il ne sait pas si la balle sera longue et très courte). Et sur les balles hautes, vous pouvez frapper à vitesse maximale et mettre l'adversaire loin de la balle.

A mi-court, l'amortie est moins efficace et moins facile à réussir. Mais, dans la mesure où ça introduit le doute chez l'adversaire, c'est une arme à utiliser tout de même assez fréquemment. Et il vaut mieux la faire souvent un peu trop longue mais qui passe toujours que de la faire courte et donc, parfois très réussie mais aussi parfois dans le filet. Ceci parce que, déjà, ça vous évite de faire des fautes directes. Et puis, même si elle est légèrement longue, l'adversaire est obligé de se bouger ; donc, il frappe un coup difficile et il se fatigue. La régularité et l'obligation de se bouger pour l'adversaire font que, sur l'amortie elle-même (après, c'est une autre histoire) la pression reste sur l'adversaire et n'est pas sur vous. Bien sur, il faut suivre au filet. Quand l'adversaire atteint la balle, vous être déjà au filet pour frapper une balle normalement facile, parce que l'adversaire étant déplacé et ayant atteint la balle avec difficulté, ne sera pas en position pour faire un passing efficace.